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Le signet des enfants est un site pour les parents, les enseignants, les bibliothécaires et tous les amoureux de la littérature jeunesse. Vous trouverez ici des petites critiques de livres pour enfants de 0 à 12 ans, des entrevues et une foule d'informations susceptibles de vous faire connaître et aimer les livres pour enfants.

jeudi 9 septembre 2010

Auteur en vedette: Alain M. Bergeron (première partie)

Voici une entrevue avec l'auteur Alain M. Bergeron, auteur de plus de plus d'une centaine de livres pour les jeunes chez plus d'une dizaine d'éditeurs.

Le signet des enfants: Vous avez publié plusieurs livres avec l’illustrateur Sampar et vous semblez avoir une belle complicité tous les deux. De quelle manière travaillez-vous ensemble?

Alain M. Bergeron: Samuel Parent (Sampar) et moi demeurons tous deux à Victoriaville. Nous travaillons ensemble depuis 1993. Nous avons donc « grandi » en même temps dans le milieu. Nous avons fait notre lot d’essais et d’erreurs avant que la publication de notre travail se concrétise en terme de livres (1998). À ce jour, nous cosignons près d’une centaine de livres, dont plusieurs séries (Capitaine Static, Savais-tu ?, Dominic Abel et ses amis, Les petits pirates, etc.).

Dans la majorité des cas, quand j’amorce un projet (selon le projet, bien sûr), je regarde du côté de Samuel pour vérifier son intérêt et sa disponibilité pour les illustrations. Pour le Capitaine Static (Québec Amérique), il ne pouvait y avoir personne d’autre que lui pour faire le travail, car je « voyais » déjà le résultat dans ma tête. Même chose pour les Savais-tu ? (éditions Michel Quintin). Alors, on se rencontre ou on s’envoie des messages pour en discuter, tout simplement. Je lui fais totalement confiance. Après près d’une vingtaine d’années de collaboration, il sait ce que j’attends de lui et vice-versa. Pour cette raison, et parce que nous sommes très occupés chacun de notre côté, nous n’avons pas à nous voir souvent.

Il arrive aussi que des éditeurs nous contactent pour réaliser certains projets. Danielle Simard nous avait approchés pour créer une série chez Boréal Maboul (Les Petits pirates). Idem pour les éditions Michel Quintin (les aventures de Billy Stuart, à paraître en 2011).

Cela étant dit, assumé et écrit, j’adore travailler avec d’autres illustrateurs. Fil et Julie, c’est du bonbon pour moi (série Chat-Ô en folie, chez FouLire; les albums chez Hurtubise HMH). J’ai fait deux séries avec Geneviève Couture (chez FouLire et à la Courte Échelle).

Le signet des enfants: En 2008, vous avez écrit Le chat botté (publié chez Imagine). Avez-vous trouvé difficile de réécrire ce classique de la littérature jeunesse si connu de tous?

Alain M. Bergeron: C’est Dominique Demers, alors directrice littéraire chez Imagine, qui m’a approché pour ce projet. Avouez que ça se glisse bien dans une conversation, non ?

Ce qui a été difficile dans la réécriture de ce conte, c’est de respecter la longueur du texte (2000 mots, il me semble) tout en conservant les principaux événements du récit. Ma première version dépassait les 3500 mots. Il a fallu couper dans le gras. Si bien qu’au bout du compte, et du conte, l’histoire est assez semblable à l’originale de Charles Perrault. N’empêche : les illustrations de Doris Barrette sont magnifiques et valent, à elles seules, le coût de l’album. Je suis persuadé que Charles Perrault, lui-même, aurait apprécié le résultat.

Le signet des enfants: Quel est le livre le plus fou que vous avez écrit?

Alain M. Bergeron: Les Tempêtes (Soulières Éditeur). J’y raconte l’histoire de quatre garçons, qui, en 1964, veulent devenir les prochains Beatles du Québec. J’ai eu un plaisir complètement fou à écrire cette histoire presque inspiré d’un fait vécu. Dans une vie antérieure, je jouais de la musique et, avec mon groupe, on voulait devenir les prochains Beatles du Québec (fin années ’70…). Mais on nous disait que nos compositions étaient trop rétro… Ma carrière a été brève, pour être poli. Cependant, tout ce bagage d’expériences m’a servi pour écrire l’histoire. La musique également puisque nous sommes retournés en studio pour enregistrer les quatre chansons originales que j’attribue, dans le livre, aux Tempêtes. Il y a un mini-CD qui accompagne le livre et sur lequel on retrouve ces chansons.

Mon passé de journaliste (une vingtaine d’années) m’a aussi été fort utile puisque j’ai assis mon récit sur des bases véridiques. C’est le principe Titanic de James Cameroun : Jack et Rose sont des personnages fictifs, mais tout ce qui les entoure a été bien réel. Pareil pour Les Tempêtes.

Un site web a été créé pour ajouter à l’illusion. Le groupe a-t-il vraiment existé ? Plusieurs lecteurs le croient. Même des spécialistes de l’époque recherchent Les Tempêtes dans les archives du temps. Le comble de l’ironie, c’est qu’un jour, un homme m’a contacté. Il voulait engager Les Tempêtes pour jouer aux célébrations du 50e anniversaire de mariage de ses parents… Cool, non?

Je pourrais vous écrire des pages et des pages à ce sujet, tellement je m’y suis plu. Toutefois, il faut savoir mettre un point final à la question (le livre a été finaliste au prix du Gouverneur général du Canada, en 2005, autre raison de ma grande fierté). Voilà. J’arrête.

La suite de l'entrevue dans quelques jours!

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