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Le signet des enfants est un site pour les parents, les enseignants, les bibliothécaires et tous les amoureux de la littérature jeunesse. Vous trouverez ici des petites critiques de livres pour enfants de 0 à 12 ans, des entrevues et une foule d'informations susceptibles de vous faire connaître et aimer les livres pour enfants.

jeudi 3 juin 2010

Auteur en vedette: Yanik Comeau (première partie)

Voici notre trosième auteur en vedette, Yanik Comeau, qui a été extrêmement généreux dans ses réponses.  L'entrevue avec cet artiste multidisciplinaire sera publié en deux parties. 

Le signet des enfants: Quelle est la plus grande difficulté d’écrire pour les jeunes ?

Yanik Comeau: J’aimerais pouvoir vous dire qu’écrire, c’est souffrant, c’est difficile, ça arrache les tripes, mais… pour moi, il n’en est rien. (Rires.) Honnêtement, j’écris généralement dans le bonheur, et les difficultés ne s’inscrivent pas dans le fait d’écrire pour les jeunes ou pour les adultes. Bien sûr, il faut préférablement déterminer son public avant de commencer un projet (malgré que ça puisse changer, parfois, en cours d’écriture… quelques fois à notre grande surprise!), mais pour moi, les difficultés qui peuvent se présenter sont les mêmes, peu importe la clientèle pour laquelle j’écris. Souvent, pour moi, les difficultés résident dans les décisions de directions à prendre dans le récit. Et c’est facile pour moi de dire ça présentement parce que c’est exactement ce que je vis devant la tâche de faire le plan du tome 4 de ma série Les enfants Dracula ! (Rires.)

Le signet des enfants: Quel est le personnage (que vous avez inventé) que vous préférez ? Pourquoi?
Yanik Comeau: C’est une question très difficile. Je trouve que c’est comme demander à des parents qui ont plus qu’un enfant de dire lequel ils préfèrent. Impossible, n’est-ce pas ? On aime ses enfants différemment et pour des raisons différentes. Je trouve que c’est la même chose pour nos personnages. J’aime Frédéric (L’arme secrète de Frédéric et Frédéric en orbite!) parce qu’il a été mon premier personnage de roman. J’aime Étienne (Étienne Desloges aux premières loges, Miroir, miroir et L’Affaire du chat Valère, trois nouvelles publiées dans des recueils chez Vents d’Ouest) parce qu’il est attachant, allumé, brillant… et différent. J’aime Milos, Elizabeth et Sarah, les enfants Dracula, parce que j’ai beaucoup travaillé à leurs biographies avant de commencer à écrire la série et que je les trouve étoffés, nuancés, humains, attachants. J’aime et je déteste mes personnages parce qu’ils me ressemblent, avec mes bons et mes mauvais côtés ! (Rires.)

Le signet des enfants: Vos proches vous inspirent-ils certaines de vos histoires (ou de vos pièces de théâtre)?

Yanik Comeau: Absolument ! Mes proches et mes «loins», si vous me permettez l’expression. Je considère que les écrivains, les dramaturges, les scénaristes… toutes les personnes qui écrivent de la fiction doivent être des éponges. Nous emmagasinons tout ce que nous entendons, voyons, respirons, sentons, ressentons. Les personnalités de nos proches et des proches de nos proches peuvent être sources d’inspiration. Je le crois sincèrement. Des anecdotes que l’on m’a racontées ou que j’ai vécues ont souvent servi de parcelles d’action dans mes récits, autant au théâtre que dans les romans ou les nouvelles. Parfois, je m’en rends compte seulement quelques années plus tard, quand je relis un texte. Parfois, des amis me les signalent. «Est-ce que c’est de moi que tu parlais ?» Il m’arrive de devoir réfléchir avant de répondre. Parfois, c’est un hasard. Parfois, c’est conscient. Je trouve ça passionnant.

Le reste de l'entrevue suivra dans quelques jours!  Ne vous inquiétez pas, nous ne vous laisserons pas sur votre appétit!

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