Auteure en vedette: Andrée Poulin (première partie)

Voici la première partie des questions que j'ai posées à Andrée Poulin, auteure de plus de vingt livres jeunesse, dont Miss Pissenlit qui a été présenté ici il y a quelques jours.

Le signet des enfants: Quand avez-vous décidé d'être auteure?

Andrée Poulin: Je suis comme Obélix, je suis tombée « dans la marmite » de la lecture toute petite… À force de lire des livres et de vibrer pour les histoires, j’ai eu envie d’écrire les miennes.

Mais il m’a fallu bien des détours de carrière, bien des atermoiements et moult hésitations avant de plonger finalement et sérieusement dans l’écriture, il y a environ une dizaine d’années.

Le signet des enfants: Pourquoi écrivez-vous pour les jeunes plutôt que pour les adultes?

Andrée Poulin: Pour les raisons suivantes :

- J’aime les enfants.

- J’ai lu des chefs d’œuvre de littérature jeunesse qui m’ont inspirée et m’ont donné le goût de cette littérature pour les jeunes.

- C’est beaucoup plus difficile d’écrire pour les jeunes que d’écrire pour les adultes.

- C’est plus court donc je vois les résultats plus vite.

- Nos livres jeunesse ont une vie plus longue que les bouquins pour adultes.

- J’adore l’enthousiasme de mes jeunes lecteurs qui m’offrent parfois d’ÉNORMES et très candides compliments du genre: « Ton livre est le « plusse meilleur » livre que j’ai jamais lu. »

Le signet des enfants: Combien de temps vous faut-il pour écrire un livre?

Andrée Poulin: Pour moi, ça varie énormément. J’écris pour tous les âges, donc des manuscrits de diverses longueurs. Mon plus court, un album concept, fait 12 phrases, qui m’a tout de même demandé deux mois de réécriture. Tandis que mon récent roman pour ado (Miss Pissenlit) fait 60 000 mots. Mais il n’y a pas que le nombre de mots : il y aussi le temps qu’on met à faire la recherche, à bâtir l’intrigue, à plancher sur les révisions. Chose certaine, comme bien des auteurs sans doute, je rêve toujours d’écrire mieux et plus vite…

Le signet des enfants: Est-ce que certains de vos personnages existent vraiment?

Andrée Poulin: Tous mes personnages sont fictifs. Mais j’ai publié deux livres qui sont inspirés par des histoires vraies. Le premier est un album sur un orphelin du tsunami et s’intitule

« Une maman pour Kadhir ». Le deuxième est un roman pour les 8-11 ans, intitulé « Où sont passés les zippopos? » et est inspiré d’une anecdote fabuleuse qui est survenue durant la tempête de verglas au Québec, en 1998.

La suite de cette entrevue sera publiée dans quelques jours!