Le signet des enfants : Quand avez-vous décidé d'être auteure?
J’étais déjà une très grande lectrice, enfant. Quand je n’avais pas le nez plongé dans un livre, j’imaginais des scénarios extravagants que je m’amusais à mettre en scène avec ma meilleure amie. Nous avons même écrit un court roman humoristique — inspiré de notre groupe d’amis — à l’âge de douze ans! Et pourtant, je n’aurais jamais pensé publier de vrais livres un jour... et encore moins trois romans dans la même année! Je me destinais plutôt à une carrière de comédienne, ayant suivi des cours de théâtre, de diction et de jeu devant la caméra, de l’enfance à l’âge adulte. Ce n’est qu’en m’inscrivant au programme de création littéraire de l’UQAM que le déclic s’est fait. J’ai alors pris conscience des faiblesses, mais surtout des forces de ma plume, et j’ai enfin commencé à entrevoir le métier d’auteur comme un rêve pas-si-inaccessible!
Le signet des enfants : Pourquoi écrivez-vous pour les jeunes plutôt que pour les adultes?
Mon premier roman Par hasard...rue Saint-Denis, destiné aux jeunes adultes, a été finaliste au Grand prix de la Relève Archambault. Je n’ai pas remporté ce prix, mais le Groupe Archambault m’a proposé de devenir la porte-parole de leur Club jeunes lecteurs, parallèlement à mon mandat de chroniqueuse à l’émission littéraire Le Livre Show. Ces deux merveilleux projets m’ont permis de renouer avec la littérature jeunesse, que j’avais délaissée à l’adolescence. Quand les éditions des Intouchables m’ont approchée pour la série « Planches d’enfer », j’ai tout de suite été emballée à l’idée d’écrire pour les adolescents. Maintenant que j’ai goûté à l’authenticité, à la fraîcheur et à l’amour inconditionnel du jeune public, je ressens d’autant plus le besoin de continuer à écrire pour eux, avec l’espoir de ne jamais les décevoir!
Le signet des enfants : Combien de temps vous faut-il pour écrire un livre?
Tout dépend si l'on m’impose des délais ou pas! (rires) L’écriture varie en fonction du sujet, de la longueur du texte et du temps que je suis en mesure d’y accorder. De façon générale, il me faut au moins trois ou quatre mois de rédaction à plein temps pour écrire un livre, mais je suis une véritable perfectionniste; je pourrais passer des années à peaufiner le même roman!
Le signet des enfants : Comment trouvez-vous l'inspiration pour écrire vos histoires?
Je puise beaucoup dans ma propre expérience, dans ce que je vivais et ce que ressentais à l’adolescence... Je m’inspire aussi de ma famille, de mes amis, des gens que je croise sur la rue, dans les salons du livre ou durant mes voyages. J’ai fait pas mal de recherches pour documenter ma série « Planches d’enfer », ce qui a fait jaillir bien des idées. Je me suis entourée de précieux collaborateurs pour me guider au fil de l’écriture et m’assurer de ne pas faire fausse route. L’univers de la planche a bien évolué depuis mon premier ollie*!
*figure de skate
Le signet des enfants : Quel est le plus beau commentaire qu'on vous ait fait sur l'un de vos livres?
Je dois dire que je suis vraiment choyée à cet égard! Les beaux commentaires se multiplient, et je les garde tous précieusement pour m’aider à retrouver le sourire dans les petits moments de doute ou de déprime. Il me serait très difficile de trancher, car ils sont tous aussi importants, à leur façon... Les mots d’une mère, ravie que son fils démontre autant d’enthousiasme pour la lecture; ceux d’une ado timide qui se découvre un intérêt pour les sports; ceux de lecteurs et de lectrices qui disent s’identifier à mes personnages et à ce qu’ils vivent; les commentaires élogieux des critiques littéraires plus pointilleux...
La chroniqueuse Yannick Ollassa (blogue Livresquement boulimique) a déjà comparé ma plume à « un bonbon “Fizz” sucré, sûr et pétillant à la fois! » ce que j’ai adoré, étant une grande consommatrice de bonbons!
Le signet des enfants : Parlez-nous de votre prochaine parution.
Le troisième tome de ma série « Planchesd’enfer », Loïc : 720° vient de paraître le 31 octobre. Il sera question d’une troublante disparition, d’une épidémie amoureuse et d’une campagne environnementale pour le moins dérangeante, à l’aube des épreuves de skate et de wakeboard de la méga-compétition Planches d’enfer, organisée par Ludovic, le grand frère de Loïc. Il y a beaucoup d’actions dans ce troisième tome, et je suis particulièrement satisfaite du résultat, tant au niveau de l’intrigue et de l’écriture que de la couverture. Je suis impatiente de savoir ce que les lecteurs en penseront!
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